Analogue GLP-1 chez les jeunes: efficacité sur la perte de poids et le contrôle du diabète de type 2
Contexte et questionnement
Les analogues du GLP-1, des injections utilisées pour la perte de poids, pourraient aussi être envisagés chez les enfants et adolescents obèses ou atteints de diabète de type 2. Une méta‑analyse publiée cette semaine dans JAMA Pediatrics répond à cette préoccupation, en confirmant des résultats d’efficacité.
Résultats clés de l’étude
L’étude passe en revue 18 essais cliniques portant sur environ 1400 participants âgés de 6 à 17 ans. Chez les enfants diabétiques, les analogues du GLP-1 ont été associés à une réduction notable de la glycémie. Chez les jeunes obèses, une perte de poids significative a été observée par rapport à ceux qui recevaient un placebo.
Médicaments concernés
Les molécules appartiennent à la famille des analogues du GLP-1 et sont associées à des traitements comme Ozempic, Wegovy et Mounjaro.
Effets indésirables et sécurité à court terme
Les effets rapportés chez les 6-17 ans sont semblables à ceux observés chez l’adulte, avec une prédominance de troubles gastro‑intestinaux. Aucune augmentation des cas de dépression ou d’idées ou comportements suicidaires n’a été établie dans les données disponibles à ce stade, même si des discussions sur un lien possible existent.
Sécurité à long terme et coûts
Le long terme et le coût de ces traitements pour le système de santé restent incertains. L’un des auteurs, Jiang Bian, souligne que leur impact sur la croissance, la puberté, la santé osseuse et le développement psychosocial sur plusieurs années n’est pas encore connu.
Contexte sanitaire mondial et enjeux de poids
Selon l’Organisation mondiale de la Santé, plus de 390 millions d’enfants et d’adolescents âgés de 5 à 19 ans étaient en surpoids en 2022, et près de la moitié de ce groupe présentait une obésité. En Europe, un enfant sur trois est concerné par l’obésité ou le surpoids chez les 7-9 ans. Cette situation est associée à un risque accru de diabète de type 2, mais aussi à d’autres pathologies cardiovasculaires, respiratoires et certains cancers. L’obésité est décrite comme la principale forme de malnutrition chez les 5-19 ans.
Enjeux et perspectives
Ces résultats éclairent l’efficacité des analogues du GLP-1 chez les jeunes, tout en rappelant l’incertitude concernant leur sécurité à long terme et le coût potentiel de leur utilisation en pédiatrie.