P. Diddy condamné à quatre ans et deux mois de prison pour violences sexuelles — verdict rendu à New York
Verdict et peine imposée
Le producteur et artiste américain Sean Combs, également connu sous le nom de P. Diddy, a été condamné à quatre ans et deux mois de détention à l’issue d’un procès à New York pour des violences sexuelles impliquant deux femmes. Le juge en charge, Arun Subramanian, a qualifié ces actes de graves et causant un tort irréparable.
Le magistrat a précisé qu’une libération éventuelle ne pouvait pas être accompagnée d’une garantie absolue que ces crimes ne se reproduiraient pas, et il a assorti la peine d’une amende de 500 000 dollars. Les avocats de l’accusé ont annoncé leur intention de faire appel, contestant selon eux une constitutionnalité contestable de la condamnation.
Les charges et les faits reprochés
À l’annonce du verdict, le rappeur, âgé de 55 ans, était visiblement bouleversé et a présenté des excuses publiques à ses deux principales victimes, décrivant son comportement comme répugnant, honteux et maladif, et affirmant avoir été malade, sous l’emprise de drogues et hors de contrôle.
Au cours d’une audience de six heures, les éléments du dossier ont été discutés et, par rapport au dossier initial, les jurés avaient écarté certaines accusations plus graves de trafic sexuel et d’association de malfaiteurs, évitant une peine d’emprisonnement à perpétuité.
Le fond de l’affaire reposait sur le fait d’avoir contraint plusieurs femmes — dont la chanteuse Cassie et une témoin identifiée sous le pseudonyme « Jane » — à des rapports sexuels avec des proxénètes pendant que Combs se livrait à des actes sexuels ou filmait ces activités. Il était également reproché au prévenu d’avoir mis en place un réseau destiné à organiser ces activités, parfois nommées « freak-offs » ou « hotel nights ».
Contexte procédural et cadre du procès
Le parquet réclamait au moins 11 ans de prison, invoquant la gravité des faits, l’absence de remords et les traumatismes subis par les victimes, ainsi que la menace perçue pour l’avenir. De son côté, la défense avait sollicité une peine ne dépassant pas 14 mois, mettant en avant le bon comportement de l’ancien homme d’affaires depuis son incarcération et le caractère largement médiatisé de l’affaire.
Avant le verdict, Combs avait déjà passé 13 mois en détention dans une prison de Brooklyn. Les contre-interrogatoires des avocats opposés avaient tenté de discréditer des témoins, et la défense avait avancé que certains actes pourraient relever d’un cadre consensuel dans un mode de vie jugé polyamoureux.
Réactions et positions des parties
À l’issue du jugement, l’avocat représentant Cassie a salué le courage de la victime et de ses complices, soulignant que la peine prononcée reconnaissait l’impact des faits sur les victimes. De son côté, les avocats de la défense ont annoncé leur intention de contester la décision en appel, estimant que la condamnation ne reflète pas la réalité des actes.