Patrick Herminie élu président des Seychelles et prend officiellement les rênes du pays

Patrick Herminie élu président des Seychelles

Patrick Herminie, 62 ans, a battu Wavel Ramkalawan, chef de l’État sortant et leader du Linyon Democratik Seselwa (LDS). Ramkalawan avait assuré la direction de l’opposition de 1998 à 2011 puis de 2015 à 2020, avant d’être investi président en 2020.

Une victoire présentée comme mandat populaire et des priorités déclarées

Le nouveau chef d’État a indiqué que sa victoire constituait un mandat donné par le peuple et a évoqué des priorités telles que la réduction du coût de la vie et la relance du service public. Il a ajouté qu’il serait le président de tous les Seychellois, alors que ses partisans célébraient à Victoria.

Contexte politique

Avec l’arrivée au pouvoir de Herminie, l’Union démocratique seychelloise (US), ex-parti unique qui a fourni les chefs d’État jusqu’en 1977 et qui avait dirigé le pays jusqu’alors, retrouve le pouvoir.

Réactions au bilan et enjeux sécuritaires

Le président sortant a reconnu sa défaite et a salué un héritage qu’il jugeait marquant. Il a exprimé l’espoir que son successeur poursuive le niveau d’action qu’il a connu.

Le nouveau pouvoir pourrait se trouver confronté à des questions liées au trafic de stupéfiants, sujet qui a été évoqué dans le cadre du bilan du prédécesseur, sans toutefois constituer le sujet dominant de la campagne. Selon l’APDAR, entre 5000 et 6000 personnes consomment de l’héroïne sur l’archipel, tandis que d’autres estimations évoquent plus de 10 000 consommateurs, soit environ 10 % de la population.

Questions de souveraineté et projets d’infrastructures

Patrick Herminie a également évoqué des inquiétudes liées à une éventuelle ingérence étrangère, dénonçant notamment l’accord passé sur l’île d’Assomption – cédé pour 70 ans à un promoteur qatari afin d’y construire un hôtel de luxe – et promettant d’annuler cet accord. Il a déclaré avoir écrit aux autorités du Qatar pour défendre la souveraineté seychelloise.

Par ailleurs, une nouvelle piste d’atterrissage a été construite sur un banc de sable proche d’Assomption, à environ mille kilomètres de Mahé, et pourrait faciliter l’arrivée de touristes aisés évitant certaines démarches sur l’île principale. Cette zone suscite des préoccupations en raison de sa proximité avec Aldabra, site du patrimoine mondial de l’Unesco et habitat naturel encore préservé.

lia/ats