Changement d’heure : une étude suggère que l’abandon pourrait améliorer la santé publique

Contexte et enjeux pour la santé publique

Faut-il renoncer au changement d’heure pour des raisons de santé publique ? Une étude américaine apporte une réponse affirmative à cette question, qui revient régulièrement sur le devant de la scène.

La recherche montre que l’adaptation biannuelle de l’emploi du temps, qu’il s’agisse d’avancer ou de reculer l’heure, peut exercer un stress sur l’organisme et favoriser certaines pathologies.

Méthode et scénarios examinés

Les chercheurs de l’Université Stanford ont analysé l’exposition à la lumière du jour dans les comtés des 48 États américains contigus (hors Alaska et Hawaï), en comparant trois configurations horaires : heure d’hiver permanente, heure d’été permanente et changement d’heure bisannuel. Ils ont ensuite croisé ces résultats avec des données sanitaires fédérales.

Résultats principaux

Selon l’étude, le scénario d’heure d’hiver permanente est celui qui est associé à la charge circadienne la plus faible, c’est-à-dire au niveau de stress imposé à l’horloge biologique. Cette tension est, selon les auteurs, liée à des risques accrus pour certaines conditions de santé comme l’obésité et les accidents vasculaires cérébraux.

Le quotidien The Guardian rapporte ces conclusions et rappelle qu’elles s’inscrivent dans une continuité avec les observations formulées depuis quelques années.

« Nos rythmes corporels sont essentiellement guidés par la lumière du soleil », souligne le Dr Karin Johnson, professeure de neurologie à l’Université du Massachusetts, citée par le quotidien britannique. « Plus nous restons alignés sur le cycle solaire, plus notre corps fonctionne bien et notre sommeil est de meilleure qualité. »

Contexte et travaux antérieurs

Les auteurs rappellent que l’idée de mettre fin au changement d’heure n’en est pas à son premier plaidoyer : plusieurs recherches antérieures ont montré que le changement d’heure perturbe le sommeil et l’humeur, peut provoquer des troubles digestifs et fragiliser les défenses immunitaires.