Slovénie : deux ministres démissionnent après la mort d’un homme agressé présumément par un membre de la communauté rom
Contexte politique et démissions en Slovénie
Les ministres slovènes de l’Intérieur et de la Justice ont démissionné dimanche, en réaction à la mort d’un homme survenue après une agression présumée attribuée à un membre de la communauté rom, un fait qui a suscité une vive émotion dans le pays.
Le Premier ministre Robert Golob a annoncé que les deux responsables avaient pris leurs responsabilités et qu’ils quitteraient leurs postes. Ils resteront en fonction jusqu’à la nomination de leurs successeurs, selon la communication faite lors d’une conférence de presse après une réunion d’urgence.
Faits et cadre de l’affaire
Selon les éléments communiqués par la police, un homme de 48 ans a été brutalisé devant un bar à Novo Mesto, dans le sud‑est du pays, samedi matin. Les médias et des autorités locales évoquent une agression attribuée à des membres de la communauté rom, tandis que la police a seulement annoncé l’arrestation d’un jeune homme de 21 ans ayant un casier judiciaire.
La région est marquée par des tensions liées à la présence et à la délinquance associée à cette minorité; des centaines de personnes se sont rassemblées dimanche matin pour rendre hommage à la victime, selon les médias locaux.
Réactions et mesures locales
Le maire de Novo Mesto, Gregor Macedoni, a réagi en rappelant que le problème avait été signalé depuis longtemps et appelant à des actions des autorités publiques. Il a convoqué une réunion d’urgence et prévu une manifestation mardi après-midi pour exiger des mesures du gouvernement afin de renforcer la sécurité dans la région. Dans un premier temps, des unités de police supplémentaires seront déployées.
Population rom en Slovénie
Le Conseil de la communauté rom de Slovénie estime que le nombre de membres de cette minorité vivant dans le pays, qui compte environ deux millions d’habitants, se situe entre 7000 et 12000 personnes.