Des élus de la majorité réclament des mesures renforcées pour contrer l’extrémisme violent

Contexte et demandes des élus de la majorité

Le jeudi à Berne, l’Alliance Sécurité Suisse, regroupant des élus du Centre, du PLR et de l’UDC, a présenté des mesures destinées à renforcer la sécurité intérieure. Selon ses membres, les émeutes dans la capitale ont mis en évidence la gravité de la menace et ont laissé 18 blessés parmi les forces de l’ordre.

Des violences similaires ont été observées ailleurs, des fauteurs de troubles usant de la foule lors de manifestations non autorisées pour commettre des actes vandales et semer la peur, selon l’alliance.

Les auteurs estiment qu’il est urgent de combler les lacunes juridiques qui entravent la prévention et la poursuite pénale de ces actes.

Nouveaux constats et propositions

Les responsables évoquent un nouveau sommet de violence lors d’excès violents dans le cadre de manifestations non autorisées, répétant des schémas sur plusieurs décennies. En 2024, un quart des manifestations d’extrême gauche auraient dégénéré, assure le président de l’Alliance, Reto Nause (Centre/BE).

Les dégâts causés par les fauteurs de troubles pèsent aussi sur les restaurateurs et les propriétaires immobiliers, et l’alliance suggère de répercuter ces coûts sur les participants à ces manifestations violentes non autorisées.

Objets dangereux et poursuites

Selon Werner Salzmann (UDC/BE), le cadre légal actuel ne permet pas de qualifier le port d’objets dangereux comme une infraction suffisante; une modification de la loi serait nécessaire pour viser des éléments tels que casques, lunettes de plongée, matraques, pétards, engins pyrotechniques ou lasers.

Le conseiller national Michael Götte (UDC/SG) est d’avis que les actes de violence commis délibérément avec des objets dangereux contre les forces de l’ordre devraient être punis d’au moins un an de prison; il précise toutefois que les poursuites se heurtent souvent à des obstacles en matière de surveillance.

Une autre mesure vise à établir de meilleures bases juridiques pour prévenir et poursuivre ces infractions.

Surveillance et identification

Lors de la conférence, il a été évoqué que le Service de renseignement de la Confédération ne peut opérer une surveillance que lorsque les sources sont publiques et qu’une autorisation serait nécessaire pour des opérations ciblées afin de prévenir ou mieux poursuivre les actes et lever l’anonymat des auteurs, selon Jacqueline de Quattro (PLR/VD).

Reconnaissance faciale et débat

La proposition d’utiliser la reconnaissance faciale via intelligence artificielle a été présentée comme un outil préventif susceptible d’aider à identifier les auteurs, même cagoulés; des essais seraient envisagés.

Le sujet divise: Clarence Chollet (Verts/neuchâtelois) s’oppose à toute assurance d’efficacité et déplore le coût potentiel et les faux positifs; elle privilégie une approche axée sur une présence policière efficace et intelligente.

Durée de la garde à vue et sécurité des transports publics

Christian Wasserfallen (PLR/BE) propose une extension de la garde à vue à 48 heures, estimant que 24 heures ne suffisent plus et évoquant aussi un impact social lié à des arrestations opérées en week-end.

Heinz Theiler (PLR/SZ) demande de préciser l’article 239 du Code pénal pour limiter les perturbations touchant les transports publics et les tiers.

Notes et cadre médiatique

La conférence, organisée par l’Alliance pour la sécurité en Suisse, s’est tenue le 30 octobre 2025 au restaurant Della Casa à Berne et a été relayée par la presse et l’agence Keystone.

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