Des personnalités fribourgeoises réclament l’accueil d’enfants blessés de Gaza par le canton
Contexte et réactions à Fribourg
Les signataires dénoncent la décision du Conseil d’État, annoncée le 29 octobre, de ne pas donner suite à la demande de la Confédération d’accueillir des enfants blessés dans la bande de Gaza. Le gouvernement cantonal avait alors évoqué un manque de clarté dans les conditions d’accueil.
Cette position a suscité une vague de réactions et des divisions, même au sein de la droite.
Un appel collectif de personnalités fribourgeoises
La lettre ouverte présentée jeudi après-midi réunit une centaine de signataires, parmi lesquels des membres de la société civile, l’ancien conseiller fédéral Joseph Deiss, le chirurgien cardiaque Thierry Carrel, l’ancien directeur de l’Hôpital Fribourgeois Marc Devaud, l’évêque Charles Morerod, ainsi que des représentants du monde culturel et des élus du Centre et des Vert-e-s.
Selon Joseph Deiss, la déception porte sur la décision elle‑même et non sur des raisons personnelles, mais il estime que le canton peut jouer un rôle particulier.
Il a plaidé pour que le canton montre l’exemple et aide, au moins, à rétablir la santé de certains enfants de Gaza, en s’appuyant sur la figure symbolique de Saint-Nicolas, décrit comme protecteur des enfants. Selon la légende, il aurait même ressuscité des enfants.
Évolutions possibles et échéances politiques
Contacté jeudi après-midi, le Conseil d’État a indiqué n’avoir pas encore reçu officiellement le texte et préfère ne pas s’exprimer publiquement sur le sujet pour le moment. Il précise toutefois avoir engagé de nouvelles discussions sur la possibilité d’un accueil.
Pour l’instant, le PLR et l’UDC soutiennent globalement la position du gouvernement, mais les positions pourraient évoluer. Un texte similaire à la lettre ouverte doit être débattu prochainement au Grand Conseil fribourgeois, offrant une nouvelle occasion d’observer les positions politiques sur ce dossier.
Lors d’un passage sur Forum mardi, le conseiller d’État fribourgeois chargé des affaires sociales, l’UDC Philippe Demierre, a laissé entendre qu’un changement de position restait envisageable.